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gtrs57 a écrit :
cela semble gerable l’ete qd il fait jour tot et nuit tard
l’hiver bcp plus comlplique: entre une vie pro bien remplie et les enfants a deposer a l’ecole
j’ai géré facilement 4 sorties semaine l’ete. en ce moment ingerable: c’est 3 max.
Tu as toujours la solution d'un home trainer a la maison :)
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je déteste. j'ai couru 1h20 sur un tapis a Bali c'était l'enfer tellement c'est monotone. j'aime prendre l'air mais en Moselle on est pas dans le Sud ni en Californie.:D
L'hiver est plutot gris et humide et il fait jour à 8h. Donc autant l'été comme je l'ai fait c'est agréable ( à 6h30 il fait jour), autant l'hiver c'est compliqué
Auj je m'entraine 3x par semaine, c'est jouable et cela me suffit. la CAP ne doit pas prendre tout mon temps libre ;)
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Je reviens à l'instant. un peu plus d'une h et demi. C'est sympa à cette h là. Y a personne. Bon c'est sur qu'ensuite la soirée est courte.
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@gtrs57 : le tapis c'est pénible. Il faut se créer une routine intellectuelle. 5mn par 5 mn et surtout varier les allures.

C'est un bon ersatz, ça a aussi son charme.;)

Bon après une h et demi dessus, faut nettoyer un périmètre de 5 m tout autour...:D
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le tapis reste super pratique quand les T° ne permettent pas de courir dehors (Vallée de la Mort :D) et par exemple à Bali où ce serait suicidaire. aucun accotement prévu. je n'ai vu aucun vélo et coureur sur route en 15j :o Rare
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MI07 a écrit :
Je reviens à l'instant. un peu plus d'une h et demi. C'est sympa à cette h là. Y a personne. Bon c'est sur qu'ensuite la soirée est courte.
30 m de Compex; une tisane et au lit :P
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Des séances de 45min sur tapis ce n’est pas très glamours mais c’est efficace.
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Oui, dans un pays soumis à climat tropical, le petit matin est ton ami.

Il se trouve que j'ai couru dans la vallée de la mort. Y a longtemps. Au mois d'août en fin de journée. C'est moins la température ambiante le plus pénible, c'est le vent type sèche cheveu qui fini par taper sur le système. Mais une h ou 2 avec de la flotte c'est gérable. Pas agréable. Mais gérable. Car c'est sec. La suée arrive après l'effort.

Bien moins pénible que dans un pays tropical même par 10 ou 15 degrés de moins.
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gtrs57 a écrit :
MI07 a écrit :
Je reviens à l'instant. un peu plus d'une h et demi. C'est sympa à cette h là. Y a personne. Bon c'est sur qu'ensuite la soirée est courte.
30 m de Compex; une tisane et au lit :P
Ca je l'aurais fait y a 20 ans. A 45 a, j'ai moins la foi. J'accepte (même si c'est difficilement) les flétrissures dues à l'âge. :D
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Raph a écrit :
Moi, je ne suis pas bucheron, mais je crois que le coupable l'est:

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Abruti, oui :mad: mais aussi as de la tronconeuse :cool:
@Raph, dans le fig d'aujourd'hui :

La victime est un arbre. Il est 8 h 50, ce jeudi 28 septembre. La tranquille campagne de Northumbrie, dans le nord de l'Angleterre, se réveille après une nuit agitée par une violente tempête. Accablé par la fièvre du Covid-19, Gary Pickles est au lit. Il en bondit en recevant un e-mail de sa supérieure. Un fermier affirme que le Sycamore Gap a été arraché pendant la nuit.

Le ranger du Parc national de Northumberland grimpe dans son véhicule et fonce vers le site où s'élève cet érable sycomore, célèbre dans tout le pays pour être parfaitement positionné au creux d'un fossé entre deux collines. Il doit en avoir le cœur net. Pickles se lance à vive allure le long de la Military Road qui fend la morne mais sublime campagne anglaise séparant Newcastle et Carlisle.

À travers les vitres, l'homme de 54 ans voit défiler à toute vitesse ces pentes verdoyantes et ces falaises abruptes composant le fameux Whin Sill, formation rocheuse sur laquelle l'empereur Hadrien avait construit son mur délimitant le territoire de Rome. Ce paysage, Gary en connaît chaque rocher, chaque clôture, chaque recoin ; tous ces détails que personne ne remarque, c'est son quotidien depuis des années. Au détour d'un virage, il jette un rapide coup d'œil sur la droite. Son sang se glace et son souffle se coupe. L'arbre n'apparaît plus à l'horizon, dans l'écrin naturel où il a poussé.

Il est 9 h 11 lorsqu'il envoie depuis son téléphone portable le message suivant : « It has gone. » (« Il a disparu. ») « Les vents ont enfin eu raison de lui », s'étonne le ranger, qui se souvient comment le Sycomore Gap avait survécu à la tempête Arwen de 2021. Il se gare au parking de Steel Rigg, emprunte le chemin de Pennine Way passant par le fortin numéro 39 du mur d'Hadrien, et arrive à sa destination. En quelques secondes, Gary comprend que l'arbre n'est pas tombé. Il a été abattu. Il ne se trouve pas sur les lieux d'un accident, mais sur une scène de crime.

Gary Pickles n'est pas détective, mais il s'en doute déjà : ce crime est parfait. Pas de témoin, pas de vidéosurveillance avant plusieurs kilomètres et, a priori, pas d'ADN. Sur place, seuls quelques randonneurs matinaux interloqués corrompent sans le savoir un périmètre déjà fort fréquenté ; périmètre qu'il aurait fallu épargner le plus possible.

« Il y avait une femme, une Américaine, se remémore Gary. Elle pleurait. Elle était venue de très loin pour faire cette marche et voir le Sycamore Gap. » Cette touriste n'est pas la seule à avoir versé une larme : le monde entier s'est brièvement indigné de cet acte de vandalisme lorsque les photos de la victime, gisante sur le mur d'Hadrien qu'elle protégeait depuis des décennies ont été partagées sur les réseaux sociaux.

Mais dans les campagnes de Northumbrie, trois mois après les faits, l'émotion est toujours aussi vive. Et la colère, intacte, à la hauteur de l'incompréhension. « J'ai réellement été bouleversée deux fois dans ma vie : à la mort de Diana et pour celle du Sycamore », affirme Alison Hindhaugh, une habitante de Breamish, dans le nord du parc national. Sa tristesse n'est pas feinte et beaucoup de familles que nous avons pu rencontrer dans cette région rurale et reculée, présentes sur ces terres depuis plusieurs siècles, la partagent pleinement.
Pourquoi tant de mobilisation pour un seul arbre alors que, chaque jour, des milliers d'autres sont abattus à la chaîne partout sur la planète ? Car pour ces hommes et ces femmes, au-delà de l'incompréhension et de la révolte face à ce crime absurde et inexpliqué, la mort de cet arbre a entaillé quelque chose de bien plus profond : leur identité.

« Des familles entières ont des souvenirs qui les lient à cet arbre », souffle Tony Gates, le directeur du Parc national de Northumberland, qui encapsule les terres où se trouve Sycamore Gap. « Il y a des gens qui ont fait leur demande en mariage ici, d'autres y ont répandu les cendres de leurs proches. » Au-delà des souvenirs, il y a le symbole. Depuis qu'un riche notable de Newcastle, John Clayton, l'a planté à la fin du XIXe siècle, Sycamore Gap a complètement intégré le Zeitgeist (l’esprit du temps) de la région.
On suspecte Clayton d'avoir mis l'érable à cet endroit pour protéger une portion du mur pour lequel il a œuvré toute sa vie. L'arbre a grandi au fil des décennies, jusqu'à devenir l'effigie de certaines entreprises locales, orner le blason de pubs comme le Twice Brewed Inn – qui brasse une bière portant son nom – ou tout simplement incarner une fierté régionale et nationale.
Tony Gates, qui administre ce parc national depuis dix-huit ans, a beau retourner le problème dans sa tête : impossible d'imaginer pourquoi quelqu'un aurait commis un tel acte. « En pratiquement vingt ans, je n'ai jamais eu vent d'une quelconque menace sur cet arbre, poursuit Tony Gates. Il n'a jamais posé de problème à quiconque. » Gary Pickles, le ranger, confirme. Lui qui passait régulièrement devant n'a jamais constaté de malveillance. Tous ceux que nous avons interrogés dans la région sont comme Gates et Pickles : incapables de concevoir le mobile du criminel.

« Des criminels, je pense, nous corrige Tony Gates. Je ne vois pas comment quelqu'un aurait pu faire cela tout seul, en pleine nuit, en pleine tempête et sur un coup de tête. C'est forcément prémédité. » Pour comprendre son intuition, il faut avoir en tête la géographie qui entoure Sycamore Gap. Ce n'est pas un endroit au bord d'une route où l'on peut s'arrêter rapidement. Relativement isolé, on y accède soit par l'ouest via un chemin de randonnée (quinze à vingt minutes de marche), avec des passages très raides, ou alors par une route de brousse souvent bourbeuse, particulièrement après une averse. « Et puis ce n'est pas un petit arbre, poursuit Gates. On n'abat pas un spécimen de cette taille aussi facilement. » Là encore, il faut s'approcher de la souche nue de Sycamore Gap pour réaliser qu'il est difficile, voire impossible, de faire ça avec un équipement d'amateur.

C'est sans doute pour cette raison que l'un des premiers suspects arrêtés par la police a été Walter Renwick, ancien bûcheron de 69 ans vivant à une dizaine de kilomètres de là. Sa tronçonneuse a été saisie par les enquêteurs, mais c'est lui-même qui l'a mentionnée à la police, en assurant qu'elle n'avait pas servi depuis des lustres, pour prouver son innocence. Une autre arrestation a été réalisée : un adolescent de 16 ans – libéré sous caution.
Mais là encore, peu de gens croient à sa culpabilité. « La coupe est très nette, complètement plate et on ne voit aucune déchirure, analyse un spécialiste au pub du coin, le Twice Brewed. La souche porte une marque d'une première coupe, oblique, pour contrôler la direction de la chute. » Des traces de peinture ont également été retrouvées sur l'arbre, pour permettre aux criminels de se repérer en pleine nuit. « C'est la preuve que ce n'est pas le travail d'un amateur ou d'un apprenti peu qualifié de 16 ans. »

Trois mois après le crime, le mystère reste entier. Personne n'a rien vu ni entendu. Quand, sur d'autres faits divers, tout le monde y va de son pronostic ou de sa théorie, ici, tout le monde est muet – mais espère que le ou les coupables seront interpellés. Nous n'avons pas pu aller voir l'endroit où l'arbre, redécoupé en plusieurs tronçons pour être transporté en lieu sûr, est désormais entreposé. « Nous ne communiquons pas sur le lieu, et n'autorisons pas les médias pour des raisons de sécurité », nous rétorque le National Trust, une association à but non lucratif dont l'objectif est de conserver et de mettre en valeur le patrimoine britannique – c'est le deuxième plus grand propriétaire foncier du pays après la Couronne.

Du côté de la police du Northumberland, on refuse bien évidemment de nous rencontrer. Les enquêteurs ne communiquent que de manière sporadique pour éviter toute vindicte populaire sur tel ou tel suspect. Pour beaucoup d'habitants de la région, la police est déjà passée à autre chose et les moyens mis à disposition de l'enquête ne sont pas à la hauteur.

« Ce n'est pas étonnant que l'enquête prenne du temps, et il ne faut pas sous-estimer la méticuleuse méthode d'investigation anglo-saxonne. » C'est Richard Marlet qui parle. Commissaire divisionnaire honoraire, il a dirigé le service de l'identité judiciaire et celui de la documentation criminelle du 36 quai des Orfèvres pendant près de dix ans.

« Le rassemblement de l'ensemble des traces que les enquêteurs peuvent suivre est un travail considérable. Cela va aller d'éventuelles empreintes de souliers ou de pneus de voiture à proximité du lieu du crime jusqu'aux relevés des bornages téléphoniques et des images de vidéosurveillance. » Une stratégie utile même si le lieu a été contaminé et que les premières caméras sont très éloignées ?

« Cela signifie que le périmètre est plus grand et que, donc, le nombre de données à analyser est plus important. »Sans oublier les traces laissées par la tronçonneuse : les policiers ont d'ailleurs amputé un peu plus l'arbre pour conserver la souche meurtrie. « Pour pouvoir étudier et déterminer quel engin a été utilisé », poursuit Marlet.

Quant à l'absence apparente d'ADN, s'agissant d'un arbre, un espoir subsiste. « Vous savez, dans l'affaire Maëlys, c'est une microgoutte de sang ayant survécu aux tentatives de nettoyage de Nordahl Lelandais qui l'a poussé aux aveux. » Mais un arbre ne saigne pas. « Non, mais un bout de sciure qu'on retrouverait quelque part, et dont on pourrait comparer le profil génétique avec celui de l'arbre, pourrait suffire à aider les enquêteurs. »

Pour le moment, l'assassin court toujours. Avait-il imaginé l'ampleur de son acte ? Nul ne le sait. Au Sill, le centre d'accueil du parc et de Sycamore Gap, une salle a été reconvertie en mémorial où les visiteurs peuvent laisser un mot dans un livre d'or. Des pages entières sont noircies de textes allant de la colère à l'hommage, en passant par le deuil. Sur des grands panneaux de liège, des centaines d'autres messages et des dessins sont punaisés. « First the queen, now the tree » (« D'abord la reine, maintenant l'arbre »), commente l'un d'eux.

Certains, désemparés face à un tel acte derrière lequel se dessinent beaucoup des problématiques environnementales de notre époque, font le choix de la poésie. « Le Sycamore jadis puissant a été brisé ; Portant le poids d'un monde profondément troublé ; Le Sycamore autrefois entier survit dans nos récits ; Symbole de résilience même quand l'humanité fléchit. »
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