Bon, pour une fois, ce ne sera pas du militaire....
Un peu de lecture, à propos de l'Airbus A380 de Quantas qui s'était posé en urgence, dans un état assez dégradé (...), après l'explosion en vol (non contenue...) de l'un de ses moteurs.
Désolé, c'est un peu long, mais très intéressant pour imaginer l'état de l'avion et le savoir faire de l'équipage qui a pu gérer la situation et poser la bestiole...
(Copier / coller du site "Aérobuzz")
----------------------------------------------------------
Le CdB De-Crespigny a réalisé un véritable exploit.
Voici la liste des pannes du QF 32 suite à cette explosion.
Il est fait état de "130 défaillances mineures enregistrées et environ 120 alarmes nécessitant une attention majeure réparties sur deux heures"; 500 impacts furent comptés sur le fuselage et 70 points de pénétration sous l’aile (transpercée de part en part).
" MOTEURS : Moteur 1 dégradé, ne s’est pas arrêté au sol ; moteur 2 en panne ; moteur 3 en mode alterné ; moteur 4 dégradé. Un inverseur de poussée en moins pour l’atterrissage ; moteur 1 emballé au sol (deux systèmes d’arrêt défaillants) ; moteur 2 en panne puis alarme incendie ; pas de protection de sur-poussée sur moteurs 1 et 4. Trois des quatre extincteurs inopérants sur aile gauche.
HYDRAULIQUE : 25% des pompes opérationnelles, système VERT en panne et JAUNE opérationnel sur deux des quatre pompes.
ELECTRIQUE : deux générateurs en panne en vol ; 50% des bus courant alternatif en panne en vol ; 1% des services de secours disponibles au sol ; panne turbine à air dynamique.
GAP : pneumatique et électrique en panne.
COMMANDES DE VOL : programme de fonctionnement dégradé à loi alternée ; 60% de sustentateurs (becs, ailerons) en moins ; 64% contrôle roulis perdus ; dégâts aile : environ 10% portance perdue ; 50% déporteurs perdus. Déporteurs réduisant marge décrochage.
TRAIN D’ATTERRISSAGE : moitié des ordinateurs en panne ; moins de capteurs ; sortie par gravité, pas de rétraction possible.
FREINS : freinage automatique en panne ; anti-dérapage en panne ; aérofrein sur batterie de secours seule ; 64% de freinage.
CARBURANT : gâchis. Deux déséquilibres latéraux, un longitudinal ; 6 pompes en panne ; pas de transfert, pas de largage, plus de 14 fuites, 8 réservoirs sur 11 inutilisables ; 2 ordinateurs en panne.
POIDS : centre de gravité très en arrière pour atterrissage ; 42 tonnes au-dessus du poids maximum autorisé.
INSTRUMENTS : sonde chauffage en panne ; ordinateur données air en panne ; calculs vitesse minimale et affichage pilotes incorrects ; alarmes survitesse et décrochage activées.
PILOTE AUTOMATIQUE : auto-manette en panne ; incapacité atterrissage automatique ; pilote-automatique déconnecté nombreuses fois.
PNEUMATIQUE : 50% en panne (fuites isolées). Pneumatique de secours de GAP en panne.
AVIONIQUE : les deux systèmes d’alarme de proximité du sol en panne ; surchauffe système. Au sol : six des sept radios en panne ; neuf des dix écrans en panne.
CABINE : pannes multiples éclairage ; pannes d’indication ; pannes ordinateur de gestion.
APPLICATION DE PERFORMANCE : calculs de vitesse de décrochage incorrects ; marges de vitesse incorrecte ; vitesse d’approche incorrecte. "