[965yan]

Je sais que tu es très ouvert d'esprit. C'est pour ça aussi que je te taquine. J'ai moi aussi eu la chance d'avoir eu une tripotée de caisses toutes plus improbables les unes que les autres.
Des satanées ritales des années 70 et 80, surtout. On se marrait bien à l'époque avec les copains.
Quitte à en envoyer quelques unes dans les rails des circuits où dans les fossés.
On s'en foutait, et ces tas de rouilles fussent-ils V12 ne valaient pas grand chose.
Dans les années 80, quand la Tesrarossa est sortie, ça nous semblait être le comble du mauvais goût.

[965yan]

À partir de 1989, et pour très peu de temps, tout avait changé. Énorme bulle spéculative. Des investisseurs s'étaient regroupés pour acheter un pare-choc de Ferrari, ou un vague bon d'achat, revendu plusieurs fois. J'étais en plein dedans et je dois avouer que j'en ai bien profité.

[965yan]

Quelques mois plus tard, changement de planète. Grosse crise financière au Japon, qui achetait auparavant toutes les Ritales du monde entier, sans discuter les prix. Et là... tout s'est cassé la gueule. Des dizaines de boîtes de courtages en pseudo prestige ont fait faillite. Des margoulins profiteurs du système, des garagistes spéculateurs, des financiers, c'était le sauve qui peut général.
J'étais en plein dedans. Il faudra un jour que j'écrive un truc sur cette époque.

[965yan]

Je m'en suis pas trop mal sorti. Disons que j'avais flairé la catastrophe qui allait forcément arriver.
Avec quelques potes qui avaient risqué des sous dans l'aventure, il y a eu une grosse remise en question début 1990.
On continue ou pas nos conneries ?
J'avais été le premier à dire stop. On arrête et on revend tout pendant qu'on peut. Je sens pas l'affaire.

[965yan]

L'histoire m'a donné raison, mais je n'avais au fond aucun mérite : une bulle d'une telle ampleur ne pouvait que crever.
C'était une belle histoire. Et je me suis fait au passage un peu de pognon. Ni plus ni moins que les autres petits profiteurs, comme moi.

[965yan]

A la différence des simples spéculateurs et des financiers, j'étais un vrai passionné, surtout de ritales. Ce qui m'a donné l'occasion de posséder (temporairement) ou d'essayer pas mal de pseudo monstres de l'époque. Du moins vus comme tels par des journalistes à la petite semaine qui n'avaient jamais mis leur cul dedans.

[965yan]

Tout ça pour te dire, mon cher Pierre, que si tu pouvais revendre rapidement la caisse des 2 flics à Miami, ça serait pas plus mal.
A moins de faire dans le show biz tape à l'œil !
Si tu veux une vraie grosse féfé ancienne, pète ta tirelire et prends une Daytona. Ou à la rigueur une BB512.
Et là...
Je t'appellerai le Christ. Et je viendrai chez toi me prosterner et te baiser les pieds.

[965yan]

Tiens, pendant que j'en suis aux confidences sur tous les os des années 70 que j'ai pu essayer. Deux m'ont bluffés. La 246gt de mon père. Un vrai kart. Mais plus souvent chez Pozzi que sur les petites routes de Normandie, because surchauffe et déréglages carbus.
Une autre. Alors là, une vraie star méconnue.
La Maserati Bora. Une agilité exceptionnelle, un vrai vélo (pour l'époque hein). Un souffle étonnant, tout en rondeur et en souplesse. Un bruit extra (Mais je crois que le silencieux était resté sur la route ) un super confort. Pour moi, à l'époque, c'était la meilleure gt du monde. Et personne n'en voulait !

[965yan]

Un V8 central arrière réputé incassable. 4.7 litres de mémoire. Le tout revisité par Citroën, cocorico ... quel con j'ai été de ne pas en acheter une à l'époque. Je m'en suis toujours voulu, surtout que ça ne valait pas grand chose ...

[Pierrers]

La Maserati Bora ... on en voit très rarement.

Perso j'adore la ligne et ses surfaces vitrées assez atypiques
Bonjour la visibilité de 3/4 arrière

Je trouve que c'est une très belle voiture ... mais un peu chère...