Une petite histoire qui date de mes jeunes années (non c'est pas si vieux !!)
Avec l'Alfa 33 (1.7L, une bombe) de mon beau-père dans la campagne Seine et Marnaise, j'arrive de bon train derrière une voiture, juste avant l'entrée d'un village, pensant profiter de mon élan pour la dépasser vite fait. Jusqu'à ce que je voie une voiture de gendarmerie garée dans le village, les gendarmes sur le bord de la route. Je monte sur les freins et reste sagement derrière la voiture que je m'apprêtais à doubler.
Je passe tranquillement devant les gendarmes qui me lancent des regards assassins. Dans le rétro je les vois tous monter dans le break de gendarmerie, je comprends que je suis bon.
Il me rejoignent et me font signe de me garer sur le bas coté, dont acte.
- "Bonjour Monsieur, les papiers du véhicule je vous prie"
Pas de soucis je tends la carte grise (au nom de mon beau père), l'assurance (au nom de ma mère), mon permis de conduire (à mon nom
), et là, la vignette toute neuve glisse du tas de documents et tombe par terre (oui il y avait encore des vignettes à cette époque. bon ça va hein...). Là je me dit que je suis franchement mal parti.
Le gendarme la ramasse et me la tend : "Il faudrait peut être la coller sur le pare-brise....".
Heu oui, en effet.
Inspectant les documents :
- Vous alliez doubler le véhicule avant l'entrée du village non ?"
Je hausse les épaules et ne réponds pas.
- "Vous rouliez un peu vite non ?"
Insolent je réponds : "ba, pas plus vite que le véhicule devant, j'étais derrière..."
Sceptique devant les documents que je lui ai fourni, il part avec jusque dans le break, où il passe un temps certain à discuter à la radio, documents en main. Là je me dis que je ne suis pas sorti de l'auberge.
Mais pas du tout.
Le gendarme sort du break, reviens vers moi et me rends les documents : "Voilà Monsieur, c'est bon. Vous savez on ne fait que notre travail..." s'excuse-t-il.
Surpris mais d'accord je réponds "oui, oui, pas de problème".
- "Vous pouvez repartir, attendez, je vous ouvre le passage" !?!?
Là ils se mettent en travers de la route pour arrêter les voitures qui arrivent et me permettre de repartir, je n'ai rien compris j'en suis resté comme 2 ronds de flan !
Je suis resté des années sans comprendre ce qui s'est passé ce jour là, jusqu'au jour où je suis tombé par hasard sur l'annonce de la décoration d'un commandant de gendarmerie qui partait en retraite et qui portait le même nom de famille que moi... (nom très peu courant). C'est la seule explication que j'ai